23 mai 2018

Fahrenheit 451 - Ray Bradbury


Auteur : Ray Bradbury
Editeur : Folio SF
Genre : Littérature américaine, dystopie
Parution : 2005 (parution originale en 1953) - 242 pages


Ma note :

Dans un autre monde que l’on imagine futuriste, lire est interdit, c’est un acte anti-social. Détenir un livre est un crime, on brûle les ouvrages ainsi que les maisons qui les contiennent.
Guy Montag est un pompier exerçant dans la brigade 451. Alors que normalement le rôle d’un pompier est d’éteindre le feu, celui de Morgan est d’allumer le feu et de réduire en cendres les livres : des objets de réflexions et d’imaginaires.
Sa vie va totalement changer le jour où il rencontre Clarisse, une adolescente qui ne se conforme pas aux règles. Curieuse, elle s'interroge sur le monde qui l'entoure, réfléchit, pose des questions dont l'une d'elle va totalement changer l'existence du pompier "êtes-vous un homme heureux ?". Montag, qui jusqu'ici ne s'était jamais posé aucune question sur le cours de sa vie, ouvre les yeux et va de plus en plus apprécier les rencontres avec la jeune fille, la seule personne avec laquelle il peut échanger.
Mais, un jour, Clarisse disparaît.


Mon ressenti :

"Fahrenheit 451" est une dystopie.  Le monde créé par Ray Bradbury m’a fortement fait penser à celui de Margaret Atwood dans son dernier livre «C’est le cœur qui lâche en dernier» où une partie de la population quitte le monde chaotique dans lequel elle vit pour s'intégrer dans une société manipulatrice. Tout y est contrôlé et surveillé en échange d’une vie confortable et sécuritaire.
Ici, nous nous retrouvons dans une société où l'accès à la lecture et à la pensée est tout bonnement illégal.  Les livres sont des objets qu’il faut impérativement faire disparaître.
"On doit tous être pareils. Nous ne naissons pas libres et égaux. Chaque homme doit être l'image de l'autre, comme ça tout le monde est content ; plus de montagnes pour les intimider, leur donner un point de comparaison. Conclusion ! Un livre est un fusil chargé dans la maison d'à côté. Brûlons-le. Déchargeons l'arme. Battons en brèche l'esprit humain. Qui sait qui pourrait être la cible de l'homme cultivé ? Moi ? Je ne le supporterais pas une minute."
Petit-fils et fils de pompier, Montag est marié à Mildred et suit un chemin tout tracé. Le couple vit dans cette société où l’on ne réfléchit plus, une société dans laquelle on se laisse guider comme des automates. Les murs sont devenus des écrans, on roule vite, toujours plus vite car cela empêche de penser. Lorsque Montag commence à s’interroger sur sa vie, il réalise beaucoup de choses. Pourquoi s'est-il marié avec Mildred ? Comment se sont-ils rencontrés ? L'aime-t-il ? Pourquoi les livres sont interdits ? Quels sont les dangers des mots ? Clarisse lui a ouvert les yeux. Montag finit par voler un livre, le premier d'une série, et y découvre un plaisir qu'il ne connaissait pas jusqu'alors, mais pas sans danger.

J'ai vraiment adoré la plume de Ray Bradbury, un auteur très visionnaire pour son époque. Le livre se lit facilement, il n'est pas difficile de rentrer dans le thème de l'histoire, cela s'est fait tout naturellement alors que je ne suis pas adepte de ce type de littérature en temps normal. La preuve qu'il faut parfois oser sortir de sa zone de confort 😉. 
Une excellente surprise littéraire 😘!

L'auteur :

Ray Bradbury est un auteur américain né en 1920 et décédé en 2012. Il a principalement écrit des oeuvres de science-fiction. A l'âge de 17 ans, il publie sa première nouvelle. S'en suivront un grand nombre de nouvelles et de romans.
Ses principales oeuvres :
- "Chroniques martiennes", 1950
- "Fahrenheit 451", 1953
- "L'homme illustré", 1954
- "Le vin de l'été", 1957
- "La foire des ténèbres", 1962
- "Je chante le corps électrique", 1969
- "L'arbre d'Halloween", 1972
- "Le fantôme d'Hollywood", 1990
- "De la poussière à la chair", 2001
- "Léviathan", 2004
- "Farewell Summer", 2006
- "Le meilleur des mondes possibles et autres nouvelles", 2010
En 2002, il reçoit la médaille de la "National Book Foundation" et une étoile à Hollywood. En 2012, la NASA nomme en son honneur le site d'atterrissage sur Mars "Bradbury landing".


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